Anselm Kiefer, Tannhaüser

Anselm Kiefer, Tannhaüser
Musée Würth, Erstein, mai 2009 (photo personnelle)
Un seuil est inquiétant. Il matérialise une frontière, marque la séparation avec un ailleurs, lieu encore non pénétré, inconnu, menaçant ... mais si attrayant! La femme de Barbe-Bleue est prête à tout pour le franchir, consciente cependant du danger qui la guette.
Un seuil est une limite imperceptible: un pas, et l'on est déjà de l'autre côté. Être au seuil de la vieillesse, c'est flirter avec elle tout en espérant toujours rester du bon côté. Il y a des seuils qu'on voudrait des murailles...
Certains seuils pourtant sont franchis sans qu'on s'en aperçoive, tellement ils savent se faire discrets. Mais ceux-ci ont presque disparu: le seuil survit-il à son franchissement?
Zone de rencontre, le seuil est aussi ouverture: menant parfois vers l'inconnu, il permet le contact, rend proche ce qui semble ne pouvoir se toucher. Un seuil est un frôlement: d'ailleurs, comment définir ce qui appartient encore à la vie et ce qui est déjà la mort? Du seuil, un souffle nous parvient, on respire l'air d'ailleurs.La vie nous fait franchir des seuils, ou tout juste empiéter sur eux. Ils nous repoussent ou nous fascinent.
Les seuils organisent nos déplacement, nous attirent d'un monde à l'autre, séparations fictives ou dérisoires: on croyait être ici, on est au-delà.

mercredi 28 mai 2014

Antonio Lobo Antunes : Explication des oiseaux.




JEUDI

(...)

   Il pense D'où nous téléphonais-tu, papa? De Hambourg, de Paris, de Londres, de grandes villes inconnues sous la pluie? D'une chambre d'hôtel, un verre de whisky à la main, une jeune femme en manteau de fourrure, ressemblant à une de ces actrices de cinéma qu'on trouve dans les paquets de chewing-gum, assise sur une chaise, t'attendant? Il pense Tu as été heureux, tu es heureux, que demandes-tu à la vie? Un jour, quand j'étais petit, une fin d'après-midi, nous étions à la ferme et une bande d'oiseaux s'est envolée du marronnier près du puits vers la tache de la forêt que le début de la nuit rendait bleue. Leurs ailes battaient avec un bruissement de feuilles agitées par le vent, les petites feuilles minces, innombrablesd'un dictionnaire, je te tenais par la main et tout à coup je t'ai demandé Explique-moi les oiseaux, une requête embarrassante pour un homme d'affaires. Mais tu as souri et tu m'as dit que leurs os étaient faits de l'écume de la plage, qu'ils se nourrissaient des miettes du vent et que, quand ils mouraient, ils flottaient le dos en l'air, les yeux clos comme les vieilles femmes pendant la communion. (...)" [p.54-55]



Antonio Turok, Basuero, Guatemala 1981



" VENDREDI

   Témoin Alice F., chef du personnel à l'hostellerie d'Aveiro et résidant dans la susdite à Aveiro. Elle prêta serment et aux questions concernant d'éventuels empêchements elle répondit négativement. Interrogée, elle déclara : Que le mardi 10 février, entre seize et dix-sept heures, elle se trouvait à son poste de travail en train d'expliquer leur note à un couple d'Anglais d'un âge avancé et de surveiller le transport de leurs bagages jusqu'à la voiture de location dans laquelle ils étaient arrivés, quand entra un enfant de sexe masculin, d'environ douze ans, fils de la cuisinière de l'auberge, lequel, étant dans un état d'agitation extrême, poussa l'Anglaise de son coude sale et cria au témoin "Madame Alice, venez voir ce qu'il y a là-bas." Comme le témoin le chapitrait avec sévérité à propos de son manque de manières et de son absence totale et absolue de respect à l'égard de l'industrie touristique, incarnée en l'occurrence dans la personne de la Britannique âgée dont le comportement se réglait en toute circonstance, comme il est d'usage dans ces îles, sur les commandements de la plus parfaite éducation, l'enfant jeta violemment par terre un support en fil de fer peint en blanc, rempli de jolies cartes postales représentant les curiosités de notre beau pays telles que Monsaraz et autres recoins, et avec une exaltation incontrôlable il s'écria : "Arrête tes sermons espèce de conne il y a un homme mort là-bas au milieu du sable." Bien qu'incrédule car elle connaissait bien l'étrange fertilité des imaginations enfantines que les moyens de communication modernes exploitent de façon malsaine, le témoin hâta le départ du couple étranger en allant prendre congé d'eux avec force sourires dans la cour de l'hostellerie, et dès que le véhicule eut disparu en cahotant sur la route bordée de pins et d'arbustes flétris par la sécheresse, elle s'adressa à l'enfant et après s'être exclamée "C'est ça qu'on t'apprend à l'école, petit crétin", elle lui demanda d'un ton réprobateur : "Qu'est-ce que c'est que cette effronterie dans un établissement privé?" ce à quoi il lui fut répondu, au milieu de gros mots que le témoin n'ose pas rapporter ici et qu'il attribue à la dissolution progressive des mœurs déclenchée par la lamentable période révolutionnaire que pour notre malheur nous traversons, qu'il y avait le cadavre d'un homme à deux cents mètres environ à l'ouest du bâtiment de l'hostellerie, à demi rongé par la voracité irrépressible des mouettes, et qui semblait correspondre, de par ses vêtements, ses lunettes et sa taille, au corps d'un pensionnaire arrivé le jeudi précédent avec son épouse et qui avait l'habitude de se promener avec elle le long de la rive de l'estuaire, plongés tous deux dans de longues conversations dont le témoin ignore le contenu et les thèmes. Malgré de légitimes hésitations et des doutes quant à la véracité des informations reçues, par acquit de conscience le témoin se dirigea vers le lieu indiqué, que les oiseaux du Vouga survolaient en essaims, ce qui l'intrigua, car tant d'oiseaux et tant de croassements ne sont pas habituels au-dessus du sable par un matin sans pluie, mais gris, poisseux et humide d'un brouillard qui enveloppait la ville dans un linceul de larmes immobiles, et elle tomba au milieu des roseaux sur le cadavre du pensionnaire Rui S. identifié à la page deux du présent procès-verbal, ventre en l'air, bras écartés, et dont le visage méconnaissable avait manifestement été déchiqueté par les coups de bec des oiseaux. Le témoin eut immédiatement  la certitude de se trouver face au susdit Rui S., non seulement en raison des faits déjà consignés dans la présente déposition mais aussi à cause d'un des yeux du cadavre, intact, rond, gigantesque, qui la fixait avec cette expression de souci anxieux ou de résignation soumise avec laquelle il la regardait ordinairement, même pour lui demander la clé de sa chambre. (...)" [p.97-99]

Antonio Lobo Antunes, Explication des oiseaux, Christian Bourgois, 1991, traduction Geneviève Leibrich.


dimanche 4 mai 2014

Pour entrer dans Le cercle de feu...


Peu après ils arrivaient au village. Ils passèrent dans la cour noircie par les intempéries de la première des trois fermes. Ils plongèrent dans une fumée de bois odorante, plongèrent dans la puanteur du fumier et des bêtes ; un roquet aboya à leur passage, sautant au bout de sa chaîne qui le tirait en arrière et l'étranglait ; dans le trou béant de l'une des fenêtres un visage apparut, les suivit des yeux ; ils s'engagèrent sous la passerelle qui menait à la grange, et lorsqu'ils arrivèrent à la hauteur de la chapelle où ils rejoignirent la route, ils sentaient encore les yeux qui les épiaient.
   "Je constate qu'ils sont toujours aussi curieux", dit Jerschek. 
   Et Hilde "Méfiants, plutôt. Et non sans raison." A ces mots, elle prit appui sur son talon droit et obliqua en direction des bâtiments de l'auberge. Il vit l'empreinte en forme d'escargot laissée par sa chaussure cloutée dans la boue ; ensuite seulement, il aperçut les autres empreintes, empreintes de pieds, de roues, de sabots. "Tout laisse sa trace", songea-t-il. Mais soudain il n'y eut plus la moindre trace car la route devenue plus large était noyée sous les flaques ; et la plupart de ces flaques mêlées de déjections avaient une teinte d'un brun luisant. Et tiens ! Là, le jeu de quilles ! La haute grange noircie par les intempéries. Le panneau tordu avec l'inscription REININGSHAUSBIER. Et là, quelques charrettes disloquées et un vieux tracteur. En face, le pylône avec les deux isolateurs blancs... Jerschek tendit l'oreille. Un son métallique presque inaudible rôdait dans les airs, une plainte solitaire comme émise par de lointaines voix d'anges, froide, étrange. Il regarda en l'air. Cela venait des deux fils de cuivre. Vie et mort semblaient soudain être très proches l'un de l'autre. L'un des fils courait vers le pignon de la maison, l'autre (et c'était sans doute lui qui produisait ce son) rejoignait le pylône suivant. Les isolateurs scintillaient dans l'air turbulent. Figés, blancs, se détachant sur le ciel plus sombre. Et à présent, la maison ! voûtée par l'âge, branlante. - Oh là là ! Avec ses marches de pierre érigées vers l'entrée, elle se dressait telle une île dans les flaques ; et la porte grande ouverte était comme une bouche d'ombre.
   "Qu'est-ce que tu veux faire là-dedans ? s'enquit-il.
   - Acheter quelque chose, dit-elle.  De quoi faire à manger. Il n'y a plus rien à la maison." Pataugeant dans la boue, elle avança vers la maison. Des voix d'anges ou de démons chantaient au-dessus de sa tête.
   La maison avait l'air abandonnée. Seule l'enseigne indiquait qu'il s'agissait d'une auberge. "Je vais tâcher d'avoir un morceau de viande", dit-elle - puis (comme en passant) : "Tu n'aurais pas envie d'une Slibowitz ?"
   Elle se retourna vers lui en souriant.
   "Moi non, dit-il.
   - Mais moi, oui", dit-elle.
   Il éclata de rire. "Au nom du ciel ! Tu as donc si soif ? Dans ce cas, on va manger quelque chose ici."
   Elle se déclara d'accord, parut même soulagée. Elle dit : "Bien. En contrepartie, je cuisinerai quelque chose pour ce soir. Tu as un peigne? J'ai les cheveux complètement emmêlés." Elle posa le pot à lait et s'approcha de lui. 
   "Là, dans la petite poche extérieure de ta veste, tu en avais toujours un sur toi." Elle plongea les doigts dans sa poche et en retira le peigne. "Et voilà !" Elle émit un rire bref. "Toujours aussi soigneux ! Et vieux jeu avec ça !"
   Et il se produisit alors quelque chose qui le prit par surprise bien qu'il sût qu'il fallait s'y attendre ; mais en l'occurrence, cela se produisit inopinément et d'une manière tout à fait nouvelle pour lui : c'était comme une agression contre quelque chose en lui qu'il ne connaissait pas encore lui-même. Tête penchée, bras relevés, elle se tenait à deux pas en face de lui et se peignait en le dévisageant entre ses mèches débordantes. Mais il y avait quelque chose de bizarre dans ses yeux, à croire qu'elle lorgnait par-dessus ou à côté ou encore à travers lui. Et pourtant, elle le regardait ; il n'y avait aucun doute là-dessus. Est-ce qu'elle louchait ? Etait-elle affectée d'un soudain strabisme ?
   "Qu'est-ce que tu as à me regarder comme ça ?" demanda-t-il, à nouveau envahi par une peur sourde, indéterminée. "Est-ce que je te regarde ?" fit-elle tranquillement. Je regarde la montagne derrière toi."
   Et à cet instant, il sentit la peur monter en lui comme une vague noire et silencieuse, et il sut que dans son dos la montagne les épiait, monstrueuse, l'effroyable montagne d'ossements, la haute, l'infranchissable muraille d'ossements blanchis ; et il sentit le regard de Hilde fixé sur lui, inexorable, et tandis que le vent retenait un instant son souffle, il entendit le crissement du peigne fourrageant dans ses cheveux, et en même temps que la peur le submergeait, le soulevait, il perçut l'odeur de Hilde : fine et cependant âcre : bestiale ! diabolique ! - et toute une horreur sans nom le saisit et il se retrouva perché tout en haut de l'énorme vague, si bien qu'il se mit à vaciller sur son dos comme sur une vertigineuse arête ; et il sut : d'un côté était le dégoût, donc le salut ; de l'autre s'ouvrait un abîme ; et il se sentait déjà aspiré par cet abîme, se cramponna pourtant avec l'énergie du désespoir tout là-haut, s'efforçant de tomber du bon côté, du côté du dégoût ; cependant Hilde était entre-temps parvenue à ses fins, s'approchait de lui et glissait le peigne dans sa poche, et déjà il était tombé, hélas pas du bon côté, celui du salut, mais de l'autre. 
   Il s'aperçut qu'il avait soudain la bouche sèche comme du carton. Il tâche de déglutir - et : "Tu ne sens plus du tout comme une fille de ferme, articula-t-il à grand peine.
    - Ah bon ? fit-elle. Et je sens quoi ?
   - Autre chose, dit-il.
   - Mais quoi ?
   - Je ne sais pas, moi. Quelque chose d'infect."
   Elle souriait toujours. Oui, elle souriait, et elle ne recula pas comme il s'y attendait. Bien au contraire : elle s'approcha de lui, leva les bras et lui enlaça le cou. 
   "Et alors ? fit-elle. Pourquoi tu me dis ça ? Je le sais très bien."
Deux plis vulgaires apparurent au coin de sa bouche. "Ne me dis pas que ça te gêne !" Dans ses yeux scintillait le regard d'argent, mais il scintillait tout à coup comme un couteau. "Je ne crois pas que ça te gêne le moins du monde", dit-elle d'une voix qui avait soudain pris une inflexion métallique. "En tout cas, pas plus que ça ne dérange les mâles en général. Et tu n'es pas différent d'eux, que je sache."
   "Le sort en est jeté", songea-t-il : "Tu es la dernière des salopes ! dit-il à voix basse.
   - C'est juste, dit-elle. Et je m'en flatte." Elle porta soudain la main à son nez et le secoua. "Tout ce que tu peux flairer avec ton nez de youpin, mon cochon !
   - Tu veux dire mon nez d'aigle typiquement aryen ! N'est-ce pas toi qui le qualifiait ainsi ?", nasilla-t-il. Du coup, elle le lâcha. "Oui, à l'époque, dit-elle avec un rire sec. Je ne pouvais pas savoir que ce machin te permettait de flairer d'avance une charogne qui ne viendrait à maturité qu'en quarante-cinq."
   Elle empoigna le pot à lait et gravit les marches. Les muscles de ses jambes se tendirent sous la peau brillante. Il la suivit des yeux - et : "Quelles armes ! songea-t-il. Des armes redoutables, des armes de combat ! Des armes méprisables !" ET soudain, il sentit un goût de fer dans sa bcouhe, et dans ses doigts l'envie de l'étrangler, et dans ses oreilles tintait le chant métallique des lignes électriques.


Hans LEBERT, Le cercle de feu (Der Feuerkreis), Editions Jacqueline Chambon, 2004, traduction par Bernard Kreiss.
   

mercredi 23 avril 2014

Paul Celan, Toujours-encore.





 Certes le poème - le poème aujourd'hui - se révèle, et cela ne tient, je pense, que de façon accessoire aux obstacles - qu'il ne faut pas minimiser - de son vocabulaire, à l'abrupt d'une syntaxe comme à un sentiment plus vif de l'ellipse - le poème se révèle, on ne peut en disconvenir, enclin forcément au mutisme.

   Il persiste - qu'on me passe, après tant de formulations extrêmes, celle-ci - le poème persiste aux confins de lui-même ; il se révoque, il se reporte sans relâche, afin de durer, de son Déjà-plus à son Toujours-encore.




   Ce Toujours-encore ne sera jamais cependant qu'un Parler.
   Non plus parole en soi que "concordance", je crois, fondée sur la parole uniquement. Mais parole délivrée, actualisée, sous le signe - radical - de telle individuation qu'avertie de ses bornes, comme de sa latitude, une parole impose.
   Ce Toujours-encore se découvre dans le seul poème de celui qui n'oublie pas qu'il parle dans l'angle d'inclinaison de son existence, dans l'angle d'inclinaison où créature s'énonce.
   Le poème serait dès lors - plus que jadis, ouvertement, parole d'un seul devenue figure, - et du plus intime de soi aspirant à une présence. Le poème est solitaire. Il est solitaire et sur le pas. Qui le trace s'avère à lui délié. 
   Mais le poème alors n'est-il pas manifeste ici, dans la rencontre déjà   - dans le secret de la Rencontre ?



   Le poème est tendu vers un autre, éprouve la nécessité d'un autre, une nécessité du vis-à-vis. Il le débusque sans trêve, s'articule allant à lui. Toute chose, tout être, comme il chemine vers l'autre, sera figure, pour le poème, de cet autre.
   Le poème, dans l'attention qu'il voue à l'objet de la rencontre - à ce détail, couleur, structure, coupe,qu'il restitue, ces "tressaillements", ces "allusions", n'est en rien tributaire, je crois, de quelque avance du regard rivalisant avec des appareils chaque jour plus perfectionnés - ou avalisant leur progrès - : son attention, ici, à travers nos dates que, toutes, il maintient, est une concentration plutôt. L'attention - je citerai, ici, volontiers, d'après l'essai de Walter Benjamin sur Kafka, un mot de Malebranche - "l'attention est la prière naturelle de l'âme".




   Le poème tend - dans quelles conditions ! - au poème de tel qui - à nouveau, et sans trêve - prend garde, fait face à ce qui apparaît, interroge et interpelle ce qui apparaît ; il devient dialogue - il est souvent dialogue éperdu.
   C'est dans l'espace d'un tel dialogue que la chose interpellée se constitue, qu'autour de moi qui l'interpelle et lui donne son nom, elle peut se rassembler. Mais convertie - du fait de cette dénomination - aussitôt en un toi, elle introduit dans la présence son altérité. Même dans cette présence, ici, du poème - le poème tient toujours dans cette présence ponctuelle, unique - dans sa proximité immédiate même, elle concède à l'autre une parcelle de sa vérité : le temps de l'autre.
   Nous sommes, pour peu qu'avec les choses s'anime ce lien de la parole, sur une interrogation toujours, quant à leur provenance et leur destination : sur une interrogation "ouverte à jamais", "ne parvenant jamais à fin", qui ne désigne que l'accès, vacance, libre étendue - nous sommes loin - dehors.



Paul Celan, Le Méridien, 1961 (discours prononcé à la réception du Prix Georg Büchner à Darmstadt, trois ans après le Discours de Brême), traduction André du Bouchet, Fata Morgana, 2008. P. 32-35.

Notule...

Non, ce blog n'est pas destiné à mourir. Il compte pour moi : je n'en suis pas particulièrement fière mais cet espace a été la source de très belles rencontres, de celles qui changent une vie.
J'ai déjà à l'idée mes prochaines chroniques : je ne sais quand elles verront le jour -rapidement, j'espère). Mais j'y laisserai aussi régulièrement une place pour les textes que j'aime. Soyons logiques : le texte est incomparablement plus important que sa critique.
Alors, à très bientôt...